
Au mois d’août Justin (Singing Rooster) et Fedner (Kok ki Chante) ont passé deux semaines au Rwanda pour développer un nouveau partenariat avec une entreprise qui fait là bas, et avec des coopératives caféières, un travail similaire à celui que fait KKC en Haïti.


Pourquoi le Rwanda? Parce que c’est un pays francophone qui ressemble beaucoup à Haïti tant par sa superficie (26 000 km2), par sa population (14 millions d’habitants) que par sa géographie (montagnes humides). Et aussi parce que le Rwanda est devenu un producteur de café reconnu internationalement et cela en l’espace d’une vingtaine d’années seulement.

Il faut dire qu’ils ont bénéficié d’une stabilité politique et d’un État résolument engagé dans le café, ce qui n’existe pas (encore) en Haïti; cependant cette réussite du Rwanda met en évidence le potentiel d’Haïti, pays qui a déjà produit plus de 2 000 conteneurs par année.

Le Rwanda a progressé de zéro conteneur à 1 000 conteneurs par an en l’espace de deux décennies! Incroyable mais vrai.

À l’heure actuelle Haïti n’exporte que 10 conteneurs par année mais Kok KI Chante est devenu le principal exportateur de café haïtien, ce qui est un quasi miracle compte tenu de la situation plus que chaotique qui a prévalu au cours des 20 dernières années.
La prochaine étape est maintenant de passer de 10 à 100 conteneurs par année.
Comment ce prochain miracle va-t-il être réalisé? En concentrant nos efforts sur l’amélioration et la stabilisation de la qualité afin d’être vraiment compétitifs et pour cela il nous faut continuer à transformer nos façons de penser et nos organisations.
Plutôt que de travailler « en silos », il nous faut maintenant penser et agir en tant que parties d’un “système d’entités interconnectées” (notre écosystème de partenaires solidaires) afin d’être plus souples, plus légers, plus créatifs, et plus connectés avec la réalité des producteurs.
En mutualisant nos ressources et notre intelligence collective, nous pouvons mieux concentrer nos énergies là où c’est vraiment utile et selon nos domaines d’expertise respectifs; cela afin d’accomplir notre mission globale commune soit une agroécologie durable et respectueuse de l’environnement, un; commerce international plus juste, du bon café dans notre tasse, et des petits producteurs qui gagnent décemment leur vie.
Et très concrètement, pour illustrer ce type de transformation, voici un exemple de mutualisation qui est en cours de réalisation ici même qu Québec:
Cet automne nOula et TorQué vont refonder leurs boutiques en ligne dans un seul site web (plutôt que deux actuellement), qui comportera 3 boutiques en lignes distinctes: une pour le café haïtien torréfié (marque nOula), une autre boutique pour le café vert en format 5 lbs et 15 lbs (pour les micro-torréfacteurs), et une troisième pour les cafés torréfiés d’autres origines (marque TorQué). D’autre part vous retrouverez notre blog sur ce nouveau site web qui va ainsi pouvoir connecter un plus grand bassin de population avec la réalité des productrices et producteurs de café d’Haïti.
Résultat visé: baisse des coûts et meilleure communication et interaction avec notre réseau de membres. De plus les forces vives de nOula vont alors pouvoir être mobilisées pour répondre aux besoins prioritaires des réseaux de producteurs afin de solidifier les maillons de la chaîne d’approvisionnement qui subissent le plus de pressions en ce moment.
Et cela pendant que le reste de l’écosystème (JA café, TorQué, 18 Sankat, DamSara) continue à développer la commercialisation du café haïtien à plus grande échelle dans l’ensemble du Canada.
Merci de continuer à consommer et propager ce délicieux café d’Haïti.
